Ousmane Gaoual révèle : ‘’le problème fondamental que j’ai eu avec Cellou Dalein Diallo…’’


L’ancien coordinateur de la cellule de communication de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a levé un coin de voile sur sa relation avec Cellou Dalein Diallo. Aux dires de Ousmane Gaoual Diallo, tout n’était pas rose au sein du parti. Il révèle que des médiations ont toujours été menées pour aplanir les divergences.

‘’Nos relations n’ont pas toujours été faciles. On a eu toujours des mésententes sur beaucoup de sujets qui ont donné lieu à beaucoup de médiations de responsables du parti, mon père et des membres de la coordination Haali pular. Beaucoup sont intervenus pour faire de la médiation régulièrement entre nous quand il y avait des brouilles. Mais en prison, c’était particulier’’, déballe Ousmane Gaoual Diallo.

Avant de poursuivre : ‘’Le problème fondamental que j’ai eu avec lui, c’est quand on a publié une tribune. Que disait cette tribune ? C’est de dire de ne pas prendre notre incarcération pour prétexte afin de refuser d’ouvrir le dialogue. Il fallait que le dialogue soit nécessaire et ça se fait entre le bourreau et la victime’’, confie-t-il.

Après la publication de la tribune, le ministre des télécoms dit avoir surpris par ‘’le communiqué que l’UFDG a publié sous la signature du président nous contestant le droit de proposer un cadre de dialogue en lieu et place de la direction nationale. Notre volonté était de dire que même en étant en prison, on n’est pas contre le dialogue entre les uns et les autres et qu’au bout du dialogue, on pourrait recouvrer notre liberté parce que ça pourrait permettre de faire rejaillir la lumière sur les accusations qui pesaient sur nous’’.

‘’J’ai eu le président de l’UFDG. Je lui ai dit que c’est de la prison que Nelson Mandela a noué avec l’apartheid. C’est ce dialogue qui a tué l’apartheid. Il n’a pas attendu que quelque chose arrive. C’est avec les bourreaux de l’apartheid qu’il y a eu la mise à mort de l’apartheid. Il ne faut pas craindre d’ouvrir le dialogue avec le RPG. Cellou Dalein me dit : ‘Non! Ce n’est pas ce que je veux. Je préfère vous laissez mourir’. J’ai pris ça avec beaucoup de violences. Quelqu’un qui dit : ‘Je préfère votre mort que de dialoguer avec le RPG’, il l’a dit dans un des médias qu’il ne va pas se mettre à genoux devant Alpha Condé pour obtenir la libération de ses militants. J’ai pris ça avec beaucoup d’agressivité’’, raconte-t-il dans les Grandes gueules.

Le ministre des postes et télécommunications fait remarquer que ‘’j’aurais préféré, moi qui suis en prison, dire que je préfère mourir. Mais toi qui dois m’aider, ce n’est pas à toi d’adopter cette position. Je n’ai pas compris cela et après, on est rentrés dans une dynamique de silence. On n’a plus jamais parler. (…) Quand on est sortis de prison, on est allés chez le président de l’UFDG pour le saluer à l’occasion de la fête. Dans son salon, il dit : ‘Qu’il y a des taupes payées pour déstabiliser le parti’. Il souligne que Fodé Oussou et Kalémoudou Yansané, quand ils ont des contacts avec Alpha Condé, ils lui font des comptes rendus. C’est ceux qui ne font pas des comptes rendus quand ils ont des contacts avec Alpha Condé, c’est eux qui déstabilisent le parti. J’étais assis et je lui ai dit que je suis malade, je vais rentrer chez moi parce que j’en avais marre’’.

A l’en croire, ‘’Cellou Dalein a récidivé ça dans une autre discussion. Je l’ai appelé pour lui dire toute ma désapprobation par rapport à ce discours qui ternit l’image de ceux qui sont sortis de prison. Et c’est là que les gens ont commencé à dire que c’est peut-être moi la taupe, Abdoulaye Bah, Cellou Baldé la taupe, Paul ou Pierre’’.

‘’Si on m’avait demandé d’écrire un courrier pour être libre, j’allais le faire et l’assumer. Parce que de toutes les façons, ces accusations-là sont fantaisistes. J’allais l’assumer en disant : ‘sous la contrainte, on m’a dit de faire ça’. Où est le problème ? Si je fais quelque chose, je l’assume. Si les contacts avec Alpha Condé, c’était pour déstabiliser le parti, j’allais le dire publiquement. Quand je suis sorti de prison, on a dit que je suis payé pour déstabiliser le parti, moi je vais déstabiliser le parti en faisant quoi ?’’, se demande-t-il.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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