Pesticides : vers une réglementation commune en Afrique de l’Ouest



Une rencontre régionale s’est ouverte mardi à Lomé, réunissant des experts phytosanitaires et des représentants institutionnels venus de plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest.

Objectif : lutter contre l’utilisation des pesticides agricoles, qui représente une menace pour la santé publique, l’environnement, et la compétitivité des produits agricoles sur les marchés internationaux.

Au Togo comme dans de nombreux pays de la sous-région, l’usage inapproprié des pesticides expose les consommateurs à des risques sanitaires majeurs, notamment des maladies chroniques, des intoxications, voire des troubles neurologiques.

Certains produits, classés parmi les plus toxiques, continuent pourtant de circuler librement sur les marchés agricoles.

« Certains pesticides sont de véritables poisons pour les populations et méritent d’être retirés des circuits d’approvisionnement », alerte un expert du secteur.

Durant cinq jours, les participants vont travailler sur l’harmonisation des processus d’homologation des pesticides à l’échelle régionale. 

Il faut pouvoir définir une liste claire de produits autorisés, en tenant compte des critères de sécurité sanitaire, d’impact environnemental et d’efficacité agronomique.

« Il s’agit de mettre en place des instruments régionaux d’homologation des pesticides afin de garantir leur utilisation de façon plus responsable dans les champs », a expliqué Sylvain Ouédraogo, Secrétaire exécutif adjoint du CILSS (Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel), co-organisateur de la rencontre.

L’initiative vise également à préserver la compétitivité des produits agricoles de la région sur les marchés internationaux, de plus en plus exigeants en matière de normes sanitaires.

Une mauvaise gestion des intrants chimiques peut entraîner des rejets à l’exportation, nuire à la réputation des filières agricoles, et aggraver la dégradation des sols et de la biodiversité.