Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), en séjour à l’étranger depuis des mois, suit de près l’actualité sociopolitique du pays. Prenant part à l’assemblée générale de son parti par visioconférence ce samedi 27 août, Cellou Dalein Diallo a déploré les cas de pertes en vies humaines enregistrés lors des récentes manifestations à Conakry.
Priant pour le repos de l’âme des personnes tuées dans les manifestations, Cellou Dalein Diallo a réitéré l’engagement de son parti à se battre pour l’instauration d’une véritable démocratie en Guinée.
‘’On ne se bat pas pour un groupe particulier. On se bat pour notre pays. On se bat pour instaurer la démocrati pour que la Guinée soit régie par les règles et principes de l’Etat de droit. Nous nous battons pour garantir à tous les fils de ce pays l’égalité des droits et de chances et pour instaurer la tolérance, la confiance et la fraternité entre eux. Nous nous battons pour que l’énorme potentiel économique du pays soit exploité au profit exclusif de notre peuple. Nous nous battons pour sortir les guinéens de la pauvreté, mais également de la haine et de la violence’’, indique l’ancien Premier ministre.
A en croire Dalein, ‘’la violence que nous avons subie, a fait plus de 250 morts depuis 2010, des jeunes gens qui étaient pour la plupart âgés de moins de 20 ans, qui n’ont pas eu droit à la moindre justice. Nous constatons que cette violence meurtrière continue encore avec la même impunité pour ceux qui sont à l’origine de cette situation. Cela nous heurte’’.
Près d’un an après la chute d’Alpha Condé, le président de l’UFDG se demande pourquoi la commune de Ratoma continue d’être endeuillée à chaque manifestation de rue.
‘’Nous constatons que la Guinée recule et elle continue encore de reculer sur le plan des droits humains, de la démocratie, de l’unité nationale. Il faut s’interroger aujourd’hui pourquoi on continue de tuer toujours dans la même commune ? Quand il y a des violences dans une autre commune, on épargne la vie des citoyens qui sont à l’origine de ces violences. Quand il s’agit de Ratoma, on abat à bout portant des citoyens. Tout le monde s’interroge sur les raisons. Nous ne voulons pas que ces tueries soient étendues dans les autres communes. Nous voulons qu’elles cessent là où elles ont lieu’’, martèle Cellou Dalein Diallo.
‘’Si les nouvelles autorités avaient fait prendre des dispositions pour diligenter des enquêtes lorsqu’il y a eu le premier meurtre depuis l’avènement du CNRD au pouvoir, pour les 8 autres, on n’entend personne. On n’entend pas la justice, elle est muette. Il faut que les victimes aient droit à la justice et que leurs proches aient droit à la vérité et à la réparation. On pensait que les tueries allaient prendre fin lorsqu’on a eu la première victime. Malheureusement, on constate qu’on revient à la même chose’’, déplore-t-il.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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