Retour à l’ordre constitutionel : la junte a besoin de 5812 milliards GNF pour financer les 10 points du chronogramme de la transition


Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation Mory Condé a dévoilé vendredi le coût pour la mise en œuvre des 10 points du chronogramme de la transition, devant favoriser le retour à l’ordre constitutionnel.

Face à la classe sociopolitique, le patron du département en charge de l’administration du territoire a tenu à rappelé l’histoire de la démocratisation de notre pays est émaillée de violence due à une crise de confiance entre les acteurs politiques, les gouvernants et les gouvernés.

Pour pallier à cet état de fait, Mory Condé affirme le CNRD et le gouvernement ont décidé de poser des actions concrètes et pertinentes pour le développement socio-économiques de la Guinée.

Il affirme que la rencontre de ce vendredi à mettre à la disposition d’acteurs sociopolitiques des ‘’informations capitales pour la mise en œuvre des activités essentielles du chronogramme de la transition. Les 10 points de ce chronogramme, au-delà de permettre un retour à l’ordre constitutionnel, vont poser les jalons d’un développement socioéconomique durable.

Selon le ministre Condé, son département, le ministère du Plan et de la coopération internationale, le Conseil national de la transition ont ‘’réalisé plusieurs activités dans le cadre de la mise en œuvre du chronogramme de la transition dont entre autres la mise en place des organes de gestion du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH),  l’élaboration et la validation du  document de projet du recensement général de la population, l’élaboration et la validation des outils de collectes de données, l’institutionnalisation par décret du programme national du recensement administratif à vocation d’état-civil’’.

Il précise qu’ils ont également procédé à ‘’la création et la codification de 362 structures sanitaires publiques et privées, lieux de culte et cimetières, l’élaboration et la validation du cahier de charges national du recensement à vocation d’état-civil qui a été présidé par le Premier ministre pour montrer toute l’importance accordée par son gouvernement à ce processus, l’élaboration et la validation du cahier d’achat et  plan de passation de marché, l’élaboration des avants projets de lois portant régime de l’état civil et la loi sur l’identification des personnes physiques en République de Guinée’’.

Ce n’est pas tout, à l’en croire. Ces trois entités ont posé des actes allant dans le sens de ‘’l’élaboration du schéma d’établissement du fichier électoral, l’élaboration du projet de cahier de charge de l’établissement du fichier électoral, l’élaboration des outils de collecte et de création des centres de vote, l’élaboration  des plans opérationnels et évaluations budgétaires de tous les points inscrits dans  le chronogramme’’.

Rappelant que le CNT a organisé le Symposium sur le constitutionnalisme, Mory Condé souligne que ‘’sans constitution, il n’y a pas d’élections. Et sans fichier électoral, il n’y a pas d’élections. C’est pour cette raison que nous sommes en train d’analyser des solutions techniques afin de réaliser de façon parallèle les activités importantes inscrites dans le chronogramme. Le délai de mise en œuvre des 24 mois sera respecté’’.

En termes de perspectives, il annonce que ‘’la tenue très prochaine des ateliers de lecture et de validation des avant-projets de loi du recrutement d’un prestataire en charge l’archivage et de la digitalisation des anciens actes d’état-civil, de l’acquisition de tout le matériel de recensement, de l’achat des fournitures consommables de la mise en œuvre et la mise en place des organes d’exécution du programme national de recensement administratif à vocation d’état-civile et de gestion des élections’’.

Selon les données à sa disposition, ‘’le coût global de la mise en œuvre des 10 points du chronogramme de la transition s’élève à 5.812 milliards 456 millions 180 mille 661 GNF’’.

Il assure que le gouvernement a besoin d’assistance technique et financière des partenaires pour la ‘’réalisation de ce vaste chantier de démocratie et l’Etat de droit’’ avant de souligner que ‘’la CEDEAO s’est engagée à mobiliser tous les partenaires pour l’accompagnement et la mise en œuvre du chronogramme dans un délai de 24 mois’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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