Sékou Koundouno au CNRD : “la définition du chronogramme se fera à travers un rapport de forces”


Le responsable des stratégies du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) déclare que les manifestations du 28 juillet et le 4 août ont pour objectif de rappeler à l’ordre la junte militaire au pouvoir. Sékou Koundouno accuse le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) de vouloir confisquer le pouvoir. 

“Chaque jour qui passe, le CNRD gagne en temps pour rester au pouvoir. La transition, c’est le retour à l’ordre constitutionnel. Le gouvernement de transition ne peut jamais se substituer à la souveraineté du peuple et faire comme si c’est un régime issu des urnes”, estime-t-il.

A la question de savoir si le FNDC ne doit pas donner une chance au médiateur de la CEDEAO afin de rapprocher les positions, Sékou Koundouno répond : “Nous estimons que la CEDEAO a sa raison d’être à Conakry. Nous avons aussi nos raisons valables et motivées d’être dans les rues de Conakry afin de prouver au CNRD que le mépris et l’arrogance ne marcheront pas. La gestion solitaire de la transition et leur manque de volonté de faire en sorte qu’on ait une transition stable apaisée et inclusive ne pourront pas marcher. Il faudrait qu’ils reviennent à des meilleurs sentiments afin que nous puissions ensemble conduire cette transition”.  

“Cette transition ne peut pas être l’apanage ou la propriété exclusive du CNRD. Si le FNDC et d’autres entités sociopolitiques étaient habilités conformément à la constitution et aux traités et conventions de porter les armes, ils allaient être les premiers à renverser Alpha Condé”, assure le chargé des stratégies du FNDC. 

Sékou Koundouno dit à qui veut l’entendre que le FNDC est animé de bonne de foi. “Les manifestations ne sont pas un luxe que nous détenons. Nous les organisons à contre cœur. Parce qu’en termes de préparation, de logistique et de matériels, ça demande beaucoup d’investissements humains. C’est pourquoi, nous sommes toujours ouverts au dialogue”.

“Il semblerait que le gouvernement interdit à la CEDEAO de rencontrer les acteurs politiques et la société civile. Ça fait 72 heures que l’équipe de la médiation est à Conakry, aucune entité politique ou sociale n’a été rencontrée. Mais cela ne nous fait ni chaud ni froid. Nous estimons que la définition du chronogramme se fera à travers un rapport de forces. Ainsi, chacun respectera son prochain”, martèle Sékou Koundouno. 

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

 00224 621 85 28 75/djiwo.barryvisionguinee.info