Les Forces vives de Guinée dénombrent au moins 7 morts par balles et plus d’une trentaine de blessés lors de la première journée de manifestation du 10 mai. Sékou Koundouno tient le colonel Mamadi Doumbouya pour responsable de ces exactions et prévient qu’il répondra tôt ou tard devant la justice.
Le responsable des stratégies et planification du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) accuse les forces de défense et de sécurité d’avoir tiré sur des guinéens lors de la manifestation du mercredi 10 mai.
‘’Nous avons traversé une journée très douloureuse hier. Ils ont en charge l’autorité de l’Etat étaient censés les protéger, de les encadrer et de ne pas les ôter la vie. Nous avons vu des images insoutenables. J’ai parlé avec une dame dont le bébé a reçu une balle’’, déplore Sékou Koundouno dans Mirador.
‘’Nous sommes dans une situation de deuil, nous accordons beaucoup plus d’importance à toutes ces familles endeuillées. Nous avons 47 personnes qui ont été atteintes de balles de PMAK, nous avons près de 15 personnes dans des situations extrêmes graves. Nous sommes dans une situation qui est même hors du contrôle des Forces vives’’, ajoute-t-il.
Il promet que son camp fera tout faire que ceux qui ont trouvé la mort suite aux appels à manifester depuis 2019 soient réhabilités, que la République puisse leur reconnaitre les sacrifices ultimes qu’ils ont apportés.
‘’Je ne parle pas au président de la transition, mais au grand-frère Mamadi Doumbouya Qu’il sache qu’il est jeune, il n’a que 42 ans et qu’il a sous sa conscience individuelle et collective,i une vingtaine de jeunes gens qui ont été assassinés’’, indique-t-il.
Ce responsable du FNDC assure que ces crimes ne resteront pas impunis. ‘’Ces atrocités ne resteront pas éternellement impunies. Il est temps ou jamais qu’il puisse faire marche arrière et comprendre qu’on ne pourra pas gérer cette Guinée d’une main de fer. Tous ceux qui l’entourent, qui l’encouragent, qui pensent qu’on peut bâillonner toutes les forces politiques ou sociales de la Guinée afin de rester plus longtemps ou de gérer cette transition seul sans attendre quoi que ce soit des guinéens, est un gros risque’’, assure M. Koundouno.
‘’Qu’il sache raison garder, qu’il sache que le pouvoir d’Etat finira tôt ou tard. Qu’il sache que le président Dadis est à la Maison centrale pour répondre de ses actes aujourd’hui, que le président Alpha Condé est du côté d’Istanbul. Quel que soit le temps qu’il fera aux affaires, il quittera et répondra tôt ou tard de ses actes. Donc il est temps qu’il puisse prendre conscience’’, poursuit-il.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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