[dropcap]A[/dropcap] l’issue de la présidentielle de 2015, Alpha Condé a fait appel à Sidya Touré pour le nommer dans les fonctions haut représentant du chef de l’Etat. Le président de l’UFR quittera son poste sans produire des résultats contrairement à son passage à la primature sous le règne du général Lansana Conté.
Selon Sidya Touré, ‘’c’est une question de confiance. Le système libéral, c’est la perception de ceux qui font les affaires par rapport à la direction du pays. Quand vous inspirez confiance, en général, les gens investissent. Si vous n’inspirez pas confiance, les gens sont dans l’expectative’’.
Sous le règne d’Alpha Condé, assure-t-il, ‘’c’est la corruption qui a fait qu’on n’est pas arrivés là, sinon il y avait un potentiel énorme. Mais il y avait un système de corruption tellement élargi. On avait perdu totalement la notion d’investissement pour l’Etat. Tout était dans les poches des uns et des autres’’.
A l’en croire, ‘’les investisseurs, à l’exception des miniers qui travaillent en autarcie, ont compris qu’en investissant, cela n’avait aucun effet sur l’économie guinéenne. Il n’y avait pas d’emplois, rien du tout. Les recettes, on sait où elles sont parties’’.
Le président de l’UFR précise que la situation était totalement différente à son arrivée à la primature en 1996. ‘’La première chose que nous avons faite, c’est de rétablir la confiance, discuter avec les syndicats, se mettent d’accord sur des nouveaux salaires et aller vers le Fonds monétaire international (FMI). Au lieu d’avoir 8 mois de négociations, en 3 mois, on a eu des programmes’’, rappelle-t-il.
‘’Dès que vous avez des programmes économiques avec le FMI, ce n’est vraiment pas de l’argent qu’il vous donne. Mais les opérateurs dans le secteur de l’économie disent : ‘si le Fonds monétaire est d’accord avec vous, ça veut dire que vous êtes sur une bonne trajectoire’’, révèle l’ancien Premier ministre.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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