Suspension des médias : l’opposition recycle ses indignations sans solutions



La décision de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) de suspendre RFI et France 24 pour une durée de trois mois continue de susciter une vive controverse.

L’opposition, à commencer par l’Alliance nationale pour le changement (ANC), dénonce une grave atteinte à la liberté de la presse.

Selon la HAAC, cette suspension fait suite à des « manquements répétés, déjà signalés et formellement rappelés, en matière d’impartialité, de rigueur et de vérification des faits ». Une justification que l’ANC balaie d’un revers de main.

« Cette décision autoritaire vise à museler des médias qui n’ont fait que leur travail : informer sur les dérives du régime RPT/UNIR et les manœuvres antidémocratiques autour de la nouvelle Constitution taillée pour maintenir Faure Gnassingbé au pouvoir à vie », a déclaré Éric Dupuy, porte-parole de l’ANC.

L’ANC exige la levée immédiate de la sanction, estimant qu’elle constitue une violation flagrante de la liberté de la presse et du droit du peuple togolais à une information indépendante. Elle accuse la HAAC de servir les intérêts du pouvoir exécutif, au détriment de sa mission de régulation neutre.

Même indignation du côté du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR). Son secrétaire national, Komi Wolou, regrette que les autorités préfèrent réprimer les messagers plutôt que de corriger les dysfonctionnements révélés.