Après ses critiques acerbes contre les nouvelles autorités suite à la rebaptisation de l’aéroport Ahmed Sékou Touré, le célèbre écrivain veut donner du crédit au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Tierno Monénembo appelle toutefois les guinéens à la prudence.
‘’Il faut être vigilant. En Afrique, nos dirigeants ne sont pas toujours crédibles. Ils ne sont pas toujours sérieux et patriotes. On l’a vu depuis 1958. Mais bon, ce qui se passe actuellement nous laisse espérer, mais tout en sachant que dans les pays comme le nôtre, le pire n’est jamais loin. Il faut être vigilant’’, analyse le lauréat du Grand Prix de la Francophonie 2017 de l’Académie française, sur le plateau de la chaine TV5.
Mais, poursuit-il, ‘’il faut soutenir ce colonel [Doumbouya]. Pour l’instant, tout ce qu’il fait est à peu près bon, ça va dans le bon sens. Pour une fois, un président guinéen va, quand même verser des larmes sur la tombe des martyrs, c’est mieux que n’importe quel tonnage de bauxite’’.
Pour Tierno Monénembo, ‘’c’est la première fois qu’un président guinéen réhabilite des victimes. Il a parlé de Barry Diawadou, Fodéba Keita, Kaman Diaby qui sont les principales victimes avec Diallo Teli du système Sékou Touré. Il a été là où ils ont été exécutés. C’est un symbole très important pour nous. Il nous parle, nous en avons besoin. Nous avons besoin d’un dirigeant qui nous parle, qui montre qu’il nous aime et qui souffre notre douleur’’.
Aux dires de l’auteur du roman Les Crapauds-Brousse, il faut raconter l’histoire de la Guinée pour construire l’avenir. ‘’Il faut savoir dompter son passé. Le grand problème, c’est ça. il faut faire en sorte que le passé ne soit plus l’enfer. Il faut que le passé soit une source de gloire et d’espoir, un véritable tremplin de promesses vers l’avenir’’, enseigne-t-il.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 622 989 711/[email protected]