Togo : 2e Grande Rencontre des Compliance et Risk Officers à Lomé


La 2e édition de la Grande Rencontre des Compliance et Risk Officers se déroule depuis mardi à Lomé. Elle a été présidée par Georges Barcola, ministre togolais de l’Économie et des Finances. La rencontre est organisée par l’Association Togolaise des Compliance Officers (ATCO). L’objectif est de renforcer la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et promouvoir une culture de conformité dans les institutions publiques et privées.

Un rendez-vous des Compliance et Risk OfficersDes thématiques au cœur de l’actualité

Cette rencontre de haut niveau se déroule durant 2 jours. Elle est placée sous le thème : “la conformité, le risque et l’audit : les garanties d’un système financier résilient face au blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique”.

L’activité réunit plus de 600 experts en conformité, audit et gestion des risques, issus de 42 pays, autour de réflexions stratégiques et de panels techniques.

Le ministre Georges Barcola a salué la volonté politique clairement affichée du gouvernement togolais, sous la direction du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, de faire de Lomé un pôle régional dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) ».

Un rendez-vous des Compliance et Risk Officers

Après une première édition en 2024 marquée par le lancement du concept, Me Nikada Batchoudi, président du comité d’organisation, a qualifié cette 2e édition de “confirmation”.  

Pour lui, “l’année prochaine sera celle de la consécration, avec pour ambition de faire de Lomé le siège africain de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme”.

“Cette grande rencontre aurait pu être appelée celle des ‘assujettis’, au sens du GAFI, car elle regroupe tous les acteurs tenus d’appliquer les dispositifs de lutte. Banques, assurances, avocats, notaires, huissiers, experts-comptables, prestataires d’actifs virtuels, et même les organisations à but non lucratif”, a précisé Me Batchoudi.

Les interventions ont rappelé que le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme sont des menaces systémiques pour l’Afrique. Le continent perd chaque année des milliards de dollars en flux financiers illicites, ce qui freine son développement, comme le soulignent les chiffres alarmants du rapport de la CEA-ONU et du panel de haut niveau de l’Union africaine.

“Il est urgent de renforcer les partenariats public-privé et d’intégrer des solutions technologiques innovantes pour détecter et signaler les transactions suspectes”, a insisté le Président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF-Togo).

Des thématiques au cœur de l’actualité

Plusieurs panels d’experts africains et européens animent la rencontre, autour de sujets clés, les États face à la liste grise du GAFI, la coopération internationale en matière de LBC/FT, les signaux d’alerte en matière de blanchiment, et la conformité à l’ère des crypto-actifs.

Ces échanges visent à outiller les responsables de conformité pour répondre aux défis d’un environnement financier en mutation, marqué par l’émergence des actifs numériques et la sophistication des réseaux criminels.

Le gouvernement togolais, en lien étroit avec le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et le GAFI, affirme son ambition. Celle de faire du pays un modèle de transparence et de bonne gouvernance.

“Le dispositif togolais progresse. Il repose sur une collaboration étroite entre le secteur privé et les autorités publiques. Le prochain défi, c’est l’efficacité : il faut empêcher les criminels de profiter des failles du système financier”, a rappelé le ministre Barcola.