Togo : 6 villes en chantier pour un réseau électrique plus fiable


Porté par un financement de 6 milliards de FCFA de la BIDC, le Togo engage une nouvelle phase de modernisation de son réseau électrique. Une initiative qui permet de renforcer la fiabilité du réseau et accélérer l’accès universel à l’énergie d’ici 2030.

À Aného, Atakpamé, Kpalimé, Kara, Sokodé et Dapaong, les poteaux se dressent, les câbles s’étendent, les transformateurs s’installent. Ces six villes, parmi les plus dynamiques du pays, sont au cœur d’un vaste programme de réhabilitation et d’extension du réseau électrique national — un chantier aussi technique que symbolique pour le gouvernement togolais, qui en a fait une priorité de développement.

Dans ces localités, les coupures récurrentes, la baisse de tension et les équipements vieillissants ont longtemps freiné les activités économiques, notamment celles des artisans et des petites entreprises.

Financé à hauteur de 6 milliards de FCFA par la Banque d’investissement et de développement de la Cédéao (BIDC), le projet prévoit la réhabilitation de 61 km de lignes moyenne tension, l’installation de 61 nouveaux postes de transformation et le déploiement de 234 km de lignes basse tension. À terme, près de 10 000 foyers et petites entreprises seront directement raccordés, réduisant considérablement les pertes techniques et les interruptions d’alimentation.

Pour un réseau électrique sûr

Le Togo a fait de l’énergie l’un des piliers de sa feuille de route gouvernementale 2025, avec l’ambition d’atteindre 75 % de couverture électrique d’ici fin 2025 et 100 % à l’horizon 2030. Des progrès notables ont déjà été réalisés : le taux d’accès à l’électricité est passé de 28 % en 2010 à plus de 60 % en 2024, grâce notamment au développement du réseau national, mais aussi à la montée en puissance du programme d’électrification rurale par mini-réseaux solaires.

La stratégie repose sur le renforcement des infrastructures existantes dans les zones urbaines et l’extension de l’accès à l’énergie dans les zones rurales. À terme, le gouvernement veut garantir à chaque Togolais une énergie plus fiable, abordable et durable.

Au-delà des chiffres, la modernisation du réseau ouvre des perspectives concrètes telles que la relance des ateliers artisanaux, la stabilisation des activités commerciales, la réduction du coût de production pour les petites industries locales. En effet, dans des villes comme Sokodé ou Dapaong, les interruptions de courant constituaient un frein majeur à l’investissement.

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