Après le Ghana, c’est au tour du Togo de retirer de ses étals le « Tasty Tom Enriched Tomato Mix ». Le ministère togolais du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale a annoncé le 6 août l’interdiction immédiate de la commercialisation et de la consommation de ce produit agroalimentaire prisé dans la sous-région.
La décision togolaise fait écho à la suspension de production prononcée quelques jours plus tôt par le Ghana à travers la Food and Drugs Authority (FDA). L’organisme ghanéen de régulation a pointé des « défauts critiques » dans le processus de fabrication du produit, mettant potentiellement en danger la santé des consommateurs. Sans attendre la confirmation d’éventuels cas au Togo, Lomé a choisi de jouer la carte de la précaution.
« Il est de notre devoir de protéger nos populations contre tout risque sanitaire grave », a déclaré la ministre Kayi Mivedor-Sambiani, en soulignant l’approche préventive qui a guidé la décision. Le produit, bien que d’origine ghanéenne, est susceptible d’avoir été importé ou commercialisé sur le marché togolais.
Des mesures strictes contre ‘Tasty Tom’
Le ministère togolais a déclenché une batterie de mesures rigoureuses pour s’assurer de l’application immédiate de cette interdiction. Figurent parmi celles-ci : la suspension totale de la vente, de la distribution et de l’exposition du produit, qu’il soit en sachet ou en conserve. Il est demandé un retrait obligatoire du « Tasty Tom Enriched Tomato Mix » par tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement – importateurs, distributeurs, détaillants.
De même, il est prévu une mise en quarantaine systématique de tous les lots retirés. En plus d’un appel à la vigilance citoyenne, via la mise en place d’un numéro vert (8585), accessible 24h/24 et 7j/7 pour signaler tout commerce suspect.
Des équipes de surveillance du marché seront déployées à l’échelle nationale pour vérifier la stricte observance des directives. Le ministère a par ailleurs mis en garde : « tout contrevenant s’expose à des sanctions prévues par la réglementation en vigueur ».
Cette mesure illustre une volonté des autorités togolaises de renforcer la gouvernance sanitaire et la transparence dans la chaîne de distribution alimentaire. Dans une région où la circulation des produits agroalimentaires est dense et peu contrôlée, le Togo entend ainsi envoyer un signal fort sur la protection des consommateurs.
En toile de fond, cette affaire relance le débat sur la nécessité d’un cadre régional harmonisé de régulation des produits de grande consommation, afin d’éviter les failles transfrontalières en matière de sécurité alimentaire.