(Togo First) – Au Togo, le secteur tertiaire, marqué par les activités de services, renforce progressivement sa place dans l’économie nationale. Entre 2022 et 2024, sa contribution au produit intérieur brut (PIB) est passée de 61,3 % à 61,9 %, sur fond de progression qui traduit l’expansion des services comme moteur de la croissance du pays d’Afrique de l’Ouest. C’est ce que révèlent les données de la BCEAO dans son Bulletin trimestriel des Statistiques pour le deuxième trimestre 2025.
Cette évolution s’est accompagnée d’une légère contraction du secteur primaire, passé de 18,7 % à 18 %, et d’une stabilité relative du secteur secondaire autour de 20 %. L’économie togolaise repose ainsi majoritairement sur les activités de commerce, de transport, de télécommunications et de services financiers, ce qui reflète la dynamique d’urbanisation et de digitalisation observée notamment à Lomé, la capitale, et dans ses périphéries, ainsi que dans les autres centres urbains.
Pour rappel, le secteur primaire regroupe les activités liées à l’exploitation directe des ressources naturelles (comme l’agriculture, la pêche, l’élevage, la foresterie et les mines), le secteur secondaire concerne la transformation des matières premières issues du primaire (incluant notamment l’industrie, la construction, l’artisanat et les activités manufacturières), et le tertiaire englobe les services (tels que le commerce, le transport, la banque, l’éducation, la santé, les télécommunications et l’administration).
Comparativement aux autres pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Togo affiche l’un des profils les plus tertiarisés. En 2024, la part du tertiaire y atteint 61,9 % selon les données provisoires de la Banque centrale, contre 58,4 % au Bénin, 55 % au Burkina Faso et 39,6 % au Sénégal. Seule la Côte d’Ivoire, avec 62,3 %, présente un niveau légèrement supérieur, en ligne avec sa position de première économie de services de l’Union. Globalement, la moyenne régionale du tertiaire s’établit à 56,2 %.
Pour le Togo, cette progression lente mais soutenue des services souligne la nécessité de renforcer la productivité dans ce segment, dominé notamment par les services de transport. À titre d’illustration, le pays a concentré à lui seul près de 30 % des recettes issues des services de transport en 2024. L’impératif reste également de soutenir la transformation industrielle et agricole afin d’assurer une croissance plus équilibrée.
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