Togo : les droits d’accises sur les boissons sucrées doublés en 2025


Le gouvernement togolais a décidé de doubler les droits d’accises sur les boissons sucrées, les faisant passer de 5 à 10 %. Cette mesure, annoncée par l’Office Togolais des Recettes (OTR), vise à la fois à dissuader les consommateurs et à protéger la santé publique.

Les boissons gazeuses importées, devenues omniprésentes sur le marché togolais, séduisent un large public. Cependant, leur consommation excessive est pointée du doigt pour son rôle dans l’augmentation des maladies non transmissibles (MNT), telles que le diabète, l’hypertension et l’obésité.

Les boissons sucrées et l’enjeu sanitaire

L’OTR justifie cette augmentation comme un levier à la fois économique et sanitaire. En taxant davantage les boissons sucrées, le gouvernement espère non seulement réduire leur consommation, mais aussi encourager les citoyens à opter pour des alternatives plus saines.

« Les maladies non transmissibles représentent aujourd’hui une part importante des dépenses de santé publique. Agir en amont pour limiter l’exposition aux facteurs de risque, comme la consommation excessive de sucre, est devenu une priorité », a déclaré un représentant de l’OTR.

Cette mesure s’inscrit dans un contexte où les autorités togolaises multiplient les initiatives pour sensibiliser les populations aux risques liés à une mauvaise alimentation et promouvoir des habitudes de vie plus saines.

Des impacts économiques et sociaux

Si cette augmentation est saluée par certains défenseurs de la santé publique, elle suscite également des inquiétudes. Les opérateurs du secteur des boissons sucrées redoutent une baisse de la demande, qui pourrait affecter leurs activités et entraîner une perte d’emplois.

De leur côté, certains consommateurs critiquent une mesure qui pourrait alourdir davantage le coût de la vie, dans un contexte économique déjà difficile pour de nombreuses familles.

Un tournant pour la santé publique au Togo

Le Togo n’est pas le seul pays africain à adopter ce type de politique fiscale pour lutter contre les maladies liées à la consommation de sucre. Plusieurs nations, comme le Ghana, l’Afrique du Sud ou encore le Kenya, ont déjà mis en place des taxes similaires.

Reste à voir si cette mesure parviendra à infléchir les comportements des consommateurs togolais et à réduire les risques sanitaires liés à ces produits. Pour l’heure, le gouvernement semble déterminé à poursuivre cette stratégie, convaincu que la santé publique doit primer sur les considérations économiques à court terme.