Les meuniers du Togo reviennent à la charge. Le Syndical National des Exploitants de Moulins, Pétrins et Aiguiseurs du Togo (SYNEMPATO) a précisé lundi que les tarifs décidés suite à la hausse des prix d’électricité sont maintenus. Dans un communiqué publié lundi, le syndicat dénonce les interprétations erronées de la suspension partielle des frais fixes par la CEET, et justifie l’ajustement des prix dans les moulins par des réalités économiques locales.
Ces dernières semaines, des incertitudes ont émergé dans plusieurs localités du Togo, concernant la tarification de l’électricité destinée aux petits transformateurs, notamment les meuniers. Deux annonces majeures sont à l’origine de cette confusion. Il s’agit de la publication, le 28 mai 2025, par le SYNEMPATO d’une nouvelle grille tarifaire applicable à ses membres. De même que la décision prise par la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET), le 6 juin 2025, de suspendre temporairement le prélèvement unique des frais fixes sur les compteurs Cash Power.
Certains exploitants ont interprété cette suspension comme un abandon pur et simple des tarifs issus de l’arrêté interministériel n°072/MMRE/MEF/MPDC/MCACL du 24 mars 2025. Le SYNEMPATO tient à démentir catégoriquement cette idée.
Le Secrétaire général du SYNEMPATO, Kodjovi Senko affirme que les nouveaux tarifs sont bel et bien en vigueur. La suspension partielle décidée par la CEET ne concerne que la méthode de recouvrement des frais fixes, et non les tarifs eux-mêmes.
« Cette suspension ne signifie pas que les nouveaux tarifs ont été annulés, comme certains le prétendent. Ils s’appliquent toujours, y compris pour les abonnés de la tranche sociale », précise le document.
Face à l’augmentation des charges dans les ateliers de transformation, le syndicat affirme avoir mis en place une grille tarifaire propre, adaptée aux réalités économiques de chaque région, en tenant compte des bols-mesures utilisés localement.
Le SYNEMPATO explique que les ajustements tarifaires ne sont pas dus uniquement à la hausse du coût de l’électricité. Ils résultent également de la flambée des prix des pièces de rechange, de la cherté de la vie et de la difficulté croissante à trouver de la main-d’œuvre qualifiée dans le secteur.
« Les faibles revenus perçus par les meuniers, une fois déduites les autres charges d’exploitation, rendent leur activité de moins en moins viable », déplore le syndicat.
L’ajustement des prix est présenté comme une nécessité pour préserver l’équilibre économique des exploitants tout en maintenant l’accès aux services de mouture à un tarif maîtrisé pour les populations.
Le syndicat encourage les meuniers à continuer leur activité en toute sérénité et invite les usagers à se référer uniquement aux canaux d’information officiels pour éviter tout malentendu.
