Longtemps laissé à l’abandon, l’Hôtel Palm Beach, l’un des joyaux historiques de l’hospitalité togolaise, s’apprête à retrouver son éclat. Situé sur le prestigieux boulevard de la République, face aux vagues de l’océan Atlantique, l’établissement emblématique de la capitale fait actuellement l’objet d’un vaste chantier de rénovation. Une opération de réhabilitation qui témoigne d’une volonté politique assumée de redonner vie aux symboles du patrimoine urbain togolais.
Portée par le ministère des Travaux publics, la réhabilitation de l’Hôtel Palm Beach est entièrement financée par l’État togolais. Pour sa mise en œuvre, les autorités ont fait appel à l’expertise du groupe suisse Mabetex, connu pour ses réalisations de prestige dans plusieurs capitales du monde.
Classé 4 étoiles à son apogée, le Palm Beach ambitionne de se repositionner comme l’un des piliers de l’offre hôtelière à Lomé, en ciblant à la fois le tourisme d’affaires et les clientèles de loisirs. Sa réouverture annoncée dans les prochains mois devrait renforcer l’attractivité de la capitale togolaise, alors que le pays s’efforce de se hisser parmi les hubs régionaux en matière de services, de conférences et d’investissements internationaux.
Hôtel Palm Beach, le symbole d’une mémoire urbaine
Inauguré à la fin des années 1980, l’Hôtel Palm Beach ne se résumait pas à ses chambres confortables. À son âge d’or, il offrait aussi un complexe dynamique mêlant bureaux, restaurants, cafés et discothèques. Il incarnait alors un certain art de vivre à la togolaise, entre modernité assumée et ouverture sur le monde. Sa fermeture progressive, sur fond de dégradation des infrastructures, avait marqué un tournant, symbolisant le déclin de plusieurs équipements publics majeurs dans le pays.
Aujourd’hui, sa renaissance est perçue comme un signal fort. Au-delà de la seule opération immobilière, c’est un pan de mémoire collective que les autorités ambitionnent de restaurer. « L’Hôtel Palm Beach n’est pas qu’un hôtel, c’est un repère pour toute une génération », confie un ancien cadre de l’établissement.
Cette relance suscite également l’espoir d’une réhabilitation plus large d’autres infrastructures emblématiques tombées en désuétude. Dans le viseur de nombreux nostalgiques : l’ex-Hôtel de la Paix, autrefois fleuron de la vie mondaine et politique togolaise, dont les ruines trônent toujours à quelques encablures du Palm Beach.
À l’heure où le gouvernement mise sur le développement des infrastructures et la valorisation des atouts touristiques, la résurrection du Palm Beach pourrait bien être le prélude à une nouvelle ère pour l’hôtellerie nationale. Une ère où le prestige d’hier serait au service du rayonnement de demain.