Promouvoir l’inclusion financière tout en renforçant le leadership féminin : tel était l’objectif du meet-up organisé le 28 août 2025 par le chapitre togolais de la fondation SEPHIS. L’événement, tenu dans le cadre verdoyant du restaurant Le Tablier à Lomé, a réuni un parterre de femmes entrepreneures, dans une ambiance à la fois conviviale et studieuse.
À l’honneur de cette rencontre, Sefora Kodjo, présidente du conseil d’administration de la fondation, et Sibi Lawson, directrice générale par intérim de l’African Guarantee Fund (AGF), deux figures engagées dans la promotion de l’accès au financement des femmes en Afrique.
Un programme pensé pour lever les barrières
Ce meet-up a permis de mettre en lumière les résultats et les perspectives du programme Woman and Finance (WAF), fruit du partenariat entre SEPHIS, AGF et Ecobank Togo. Le programme, lancé pour accompagner les femmes dans leur parcours entrepreneurial, combine formation gratuite, mentorat et mise en relation avec des institutions financières.
L’enjeu est de taille : selon la Banque mondiale, 70 % des PME dirigées par des femmes dans les pays en développement restent mal ou pas du tout desservies par les institutions financières, générant un déficit estimé à 42 milliards de dollars sur le continent africain.
« L’inclusion financière passe aussi par la confiance en soi, la formation continue et la création de réseaux solides entre femmes », a martelé Sefora Kodjo devant un auditoire attentif. De son côté, Sibi Lawson a rappelé que l’AGF « reste engagé aux côtés des femmes entrepreneures africaines pour réduire les barrières qui limitent leur accès au crédit et aux garanties ».
Des échanges francs sur l’inclusion financière
Au-delà des discours institutionnels, la rencontre a surtout donné la parole aux bénéficiaires du programme WAF. Entre récits de parcours semés d’embûches, témoignages de résilience et conseils pratiques, l’événement a favorisé un véritable réseautage entre femmes leaders. Plusieurs participantes ont insisté sur la nécessité de créer des coopérations durables pour peser davantage dans l’écosystème économique togolais.
Pour les organisateurs, ce type de rencontres contribue à bâtir un écosystème entrepreneurial féminin plus inclusif et plus compétitif, à même de stimuler la croissance économique au Togo et dans la sous-région. Les inscriptions au programme WAF se poursuivent jusqu’en novembre 2025 sur le site de la fondation SEPHIS, une opportunité pour de nouvelles candidates de rejoindre le mouvement.
À l’heure où l’Afrique de l’Ouest tente de combler son déficit de financement pour les PME, ces initiatives locales pourraient bien servir de modèle pour amplifier l’impact de l’inclusion financière sur l’autonomisation des femmes.