La restructuration engagée par SUNU Bank Togo reste au centre des attentions. La médiation engagée par le gouvernement togolais n’a toujours pas permis de trouver un accord. Dans un communiqué publié mercredi 10 septembre, le Conseil d’administration de la banque indique avoir proposé des mesures additionnelles aux 42 agents licenciés. Des propositions qui se sont heurtées aux revendications du Synbank (Syndicat des employés et cadres des banques établissements financiers).
Ils sont au total 42 agents de SUNU Bank Togo concernés par un licenciement économique. Une décision qui reste la conséquence directe de la fermeture de sept agences et de la réorganisation des effectifs, décidées dans le cadre d’un plan stratégique adopté en septembre 2024.
D’après le Conseil d’administration de la banque, cette mesure, qualifiée de « difficile mais nécessaire », a été prise après plusieurs semaines de concertation, et dans le strict respect des dispositions légales. Initialement, 70 employés étaient visés, avant que les négociations avec l’État ne permettent de réduire ce chiffre à 58 puis à 42.
« Ces collaborateurs ont perçu la totalité de leurs droits légaux ainsi que des mesures d’accompagnement, le tout pour des montants variant entre 8 et 66 mois de salaire net, selon l’ancienneté et le poste occupé », lit-on dans le communiqué.
SUNU Bank maintient sa restructuration
Face au risque de paralysie, le ministre de l’Économie et des Finances et son homologue de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative ont ouvert une médiation pour favoriser le dialogue social.
SUNU Bank Togo indique avoir proposé des mesures additionnelles aux agents licenciés dans le cadre des échanges.
Elle déplore que malgré ces efforts, le SYNBANK (le syndicat des employés et cadres des banques) maintient un préavis de grève déposé le 22 août. L’organisation syndicale exige l’annulation pure et simple du licenciement économique au profit d’un plan de départ volontaire. Le syndicat réclame également 36 mois de salaire supplémentaire et l’annulation des remboursements de crédits en cours pour les salariés concernés.
Pour SUNU Bank Togo, ces réformes s’inscrivent dans une logique de consolidation. « Elles répondent à la nécessité de restaurer la solidité financière, la performance de l’institution et de sauvegarder l’épargne des 2 000 actionnaires togolais », souligne le communiqué.
Ces derniers n’ont perçu qu’un seul dividende depuis 2007, en 2023, après l’arrivée du Groupe SUNU. La banque, filiale d’un groupe panafricain présent au Togo depuis plus de 25 ans, rassure par ailleurs sa clientèle précisant que les comptes, contrats et engagements en cours ne sont pas affectés.