Dans le modèle de gouvernance que prone le colonel Mamadi Doumbouya, des manifestations peuvent-elles être réprimées dans le sang ? La question a été posée au porte-parole du gouvernement, de passage jeudi soir sur le plateau de TV5 Monde.
La journaliste Nidhya Paliakara a indiqué à Ousmane Gaoual Diallo que depuis l’arrivée du Comité national du rassemblement pour le déveveloppement (CNRD) au pouvoir, 30 manifestants ont été tués, selon l’opposition.
‘’Des manifestations ont eu lieu. Il y a eu des victimes, mais cela arrive dans beaucoup de pays. L’Etat de droit ouvre des enquêtes, recherche les auteurs, les commanditaires et les traduit’’, souligne le ministre des postes et télécoms.
Pour Ousmane Gaoual Diallo, si justice n’a pas été rendue aux victimes, ‘’c’est parce que lorsque des victimes sont signalées dans ce type de manifestations, la recherche est longue pour retrouver les auteurs’’.
A la question de savoir quel modèle de gouvernement le CNRD propose aux guinéens, le porte-parole du gouvernement affirme qu’au moment ‘’où nous sommes en train d’écrire notre propre constitution, que les gens fassent très attention à tenir compte de notre contexte’’.
‘’Nous interpellons la communauté internationale en lui disant que finalement, quand on regarde les pays de l’Asie du Sud-Est, de l’Extrême-Orient qui ont connu pendant ces 40 années plus de prospérité, plus de croissance économique alors qu’ils bénéficient aussi de l’aide au développement qui n’est pas indexée sur les cycles électoraux, peut-être qu’il est important que cette aide au développement qui arrive en Afrique soit décorrélée de ces principes’’, avance-t-il sur le plateau de TV5 Monde.
Le ministre Diallo estime qu’il ‘’faut laisser le temps aux africains d’absorber dans leurs propres contextes, les instruments démocratiques pour pouvoir construire des institutions plus solides’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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