Pépé Francis Haba, membre de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), regrette que des guinéens continuent de trouver la mort par balles en marge des manifestations. Cet allié de Cellou Dalein Diallo estime que le colonel Mamadi Doumbouya et ses hommes doivent trouver des solutions pour faire cesser ces exactions contre les citoyens.
Le bilan de la manifestation du FNDC s’est soldé, mercredi 17 aout, par la mort par balles de deux jeunes après le passage du cortège du colonel Doumbouya sur l’axe le Prince. Une situation regrettable que dénonce le président du parti Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD)
‘’Le bilan est une fois encore macabre : deux personnes tuées par balles laissant des parents inconsolables, plusieurs dizaines de blessés dont une femme qui a reçu chez elle une balle dans le sein au quartier Hamdallaye’’, dénonce M. Haba, invitant le CNRD à mettre fin à ces tueries. ‘’Nous ne méritons pas cela. Ça doit s’arrêter au risque de voir un jour le pays tout entier plonger’’.
Cet allié de Dalein souhaite connaitre les véritables les raisons et l’opportunité de la parade du colonel Doumbouya sur l’axe le Prince le jour de la manifestation du FNDC. ‘’En tout cas, ça ne pouvait être un acte de bravoure puisque les forces spéciales constituent l’unité la plus armée de nos forces de défense et de sécurité. Mais si c’était vraiment cela, alors le bout du tunnel est encore loin, très loin même pour notre pays’’, mentionne-t-il.
Ce membre de l’ANAD estime qu’à date, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a perdu toute crédibilité aux yeux de l’opinion. ‘’C’est désormais avec un regard inquiétant et plein de désespoir que les populations qui ont applaudi hier le coup d’Etat et ont soutenu les premières semaines de l’exercice du pouvoir, voient le cortège défilé sous leurs yeux’’, affirme Pépé Francis Haba.
Pour lui, ‘’ces manifestations sont le résultat d’un ras-le-bol d’une population martyrisée exigeant de ses gouvernants le respect de l’État de droit, de la visibilité et de la lisibilité dans la gestion de la transition. C’est aussi l’expression de mécontentement d’une classe politique et la société civile méprisées souhaitant un dialogue franc, autonome et décisionnel pour la définition consensuelle du contenu et du chronogramme de la transition. C’est ici la genèse de notre crise’’, exprime-t-il.
Il laisse entendre qu’il est de la responsabilité du CNRD de mettre fin cette crise dans le pays. ‘’Le CNRD doit se faire violence, pour rassembler au lieu de diviser et s’imposer par la force. La force est l’expression des faibles, de l’arrogance et d’une pauvreté intellectuelle inexplicable’’, conclut-il.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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