La capitale togolaise accueille, du 10 au 12 novembre 2025, la phase technique de la 11e édition de la revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Cette rencontre réunit les représentants de la Commission de l’UEMOA, des ministères sectoriels et des partenaires techniques. L’objectif est de renforcer l’intégration régionale à travers l’application effective des politiques communes.
Au total, 145 textes réglementaires et trois projets communautaires, pour un montant global de près de 3 milliards de FCFA, seront examinés au cours de cette session. Ces travaux visent à apprécier l’avancement des réformes entreprises par le Togo dans plusieurs domaines clés. Il s’agit notamment de la gouvernance économique, des finances publiques, de la fiscalité, l’agriculture, les transports, la santé et l’environnement.
« Nous attendons de cette revue qu’elle éclaire davantage les défis persistants et les contraintes rencontrées sur le terrain. Il s’agit de bâtir ensemble des réponses pragmatiques et durables en lien avec les ambitions de l’Union », a souligné Mawussé Adetou Afidenyigba, directrice de cabinet du ministère togolais de l’Économie et des Finances.
Revue annuelle ou un outil de suivi
De son côté, Habass Habasso Traoré, directeur des finances publiques et de la fiscalité intérieure à la Commission de l’UEMOA, a expliqué que cette revue annuelle est un outil de suivi essentiel pour mesurer le respect des engagements pris par les États membres. Selon lui, elle permet de vérifier l’application des textes communautaires relatifs à la convergence des politiques économiques, au fonctionnement du marché commun, à la fiscalité et aux réformes sectorielles.
A Lomé, il s’agit d’évaluer avec la partie nationale l’ensemble des textes communautaires que l’Union a adoptés, et qui est mis en œuvre.
« Ces textes concernent la gouvernance économique et la convergence, c’est-à-dire qu’ils concernent la convergence des politiques économiques, des marchés publics, des finances publiques. Ensuite, il y a ce qu’on appelle le marché commun… Et puis, la fiscalité individuelle, c’est-à-dire que l’ensemble des impôts et taxes sont à rebondir au niveau de notre pays. On aura ensuite ce qu’on appelle les réformes sectorielles, qui concernent les domaines particuliers des pays, comme l’agriculture, le transport, la santé, l’environnement », a précisé M. Traoré.
La revue annuelle comprend deux volets : technique et politique. La phase en cours est celle du volet technique. Elle permet de procéder, en concertation avec les points focaux sectoriels, à une évaluation rigoureuse et objective du niveau d’application des réformes et programmes communautaires au Togo. La phase politique interviendra plus tard, avec la participation des autorités de haut niveau de l’Union et du gouvernement togolais.
« Le Togo affiche des progrès notables, avec un taux moyen de mise en œuvre des réformes de 77,89 % en 2024 contre 76% en 2023. Le taux moyen d’exécution technique des projets est passé de 50,84% à 78,9% soit une progression remarquable de 28,06 points. Ces progrès traduisent en effet les efforts consentis par les différents départements ministériels et partenaires techniques et doivent être poursuivis amplifier pour permettre l’atteinte de nos objectifs communs » a détaillé M. Afidenyigba, Directrice de Cabinet du ministère des finances du Togo.
À travers cette revue, le Togo confirme une fois de plus son engagement à jouer un rôle moteur dans la consolidation de l’espace communautaire. Les autorités togolaises, avec l’appui de la Commission de l’UEMOA, entendent poursuivre les efforts pour atteindre une meilleure harmonisation des politiques publiques et un développement durable au service des populations.
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