UMOA : La 2e session du Conseil des ministres suspendue sine die


Les travaux de la 2e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), entamés vendredi dernier à Lomé, sont suspendus et reprendront à une date ultérieure. Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget de la Côte d’Ivoire, également président dudit Conseil a fait l’annonce à l’issue des premières discussions. Ce rapport vise à approfondir les échanges sur certains points de l’ordre du jour.   

Plusieurs dossiers majeurs étaient à l’ordre du jour de cette session stratégique pour l’Union. Parmi les projets examinés figuraient le rapport d’exécution de la surveillance multilatérale pour le premier semestre 2025 ainsi que la recommandation sur les orientations de politiques économiques des États membres pour 2026.

Les ministres de l’UMOA devaient également se pencher sur l’adoption de la stratégie de développement du secteur privé pour la période 2025-2030, et l’approbation des comptes annuels 2024 de l’Autorité des marchés financiers (AMF-UMOA).

“A l’issue des échanges, et en vue d’approfondir les réflexions sur certains points de l’ordre du jour, le conseil des ministres a décidé de la poursuite de ses travaux à une date ultérieure. Les membres du Conseil des ministres remercient les autorités togolaises pour l’accueil chaleureux et fraternel réservé à toute la délégation présente”, a déclaré M. Coulibaly.

L’UMOA et la BCEAO

Au titre de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), les échanges ont porté notamment sur la désignation d’un nouveau représentant du Sénégal au sein du Comité de stabilité financière. De même que sur le renouvellement ou remplacement de trois membres du Comité de politique monétaire.

Le président du Conseil, Adama Coulibaly a salué des résultats économiques « encourageants » au sein de l’Union, malgré un contexte international toujours incertain.

Il a souligné la baisse du taux d’inflation, passé de 2,9 % à 2,3 % au premier trimestre 2025, avec une prévision de 2,2 % pour l’ensemble de l’année, contre 3,5 % en 2024. Le solde global des échanges extérieurs s’est également amélioré, a-t-il affirmé.

Par ailleurs, le ministre a relevé une progression notable du financement des économies de l’Union, avec une hausse de 5 % des crédits à l’économie en glissement annuel à fin mars 2025, après une croissance de 4,5 % en décembre 2024. L’objectif est d’atteindre une croissance de 8,3 % d’ici la fin de l’année.

La session de Lomé a réuni les principaux responsables des institutions spécialisées de l’Union, notamment Jean-Claude Kassi Brou, gouverneur de la BCEAO. La nouvelle date de reprise des travaux n’a pas encore été communiquée.