Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) projette d’organiser une manifestation le 23 juin prochain pour exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel. L’initiative est soutenue par une frange de la classe politique. L’ancien député de l’UFDG, Ben Youssouph Keita estime que le moment est inopportun pour descendre dans la rue.
Cet ancien collaborateur de Cellou Dalein Diallo affirme que les uns et les autres devraient accepter de priver le dialogue en lieu et place des manifestations sur la place publique.
‘’Manifester est un droit inaliénable. Les chartes des Nations Unies, la CEDEAO, l’Union africaine et même la charte de la transition autorisent les manifestation. Mais dans le contexte actuel, avec la période que nous traversons et l’expérience des transitions précédentes, nous devons bien réfléchir’’, indique Ben Youssouf Keita.
Il invite la classe à œuvrer pour que la transition sous la houlette du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) soit la dernière en Guinée.
‘’On ne veut pas d’une quatrième transition en Guinée. Je connais les conséquences d’une manifestation. Le 28 septembre 2009, j’étais au stade avec mon épouse et mon enfant. Jusqu’à présent, je garde les stigmates de cette manifestation. Donc faisons beaucoup attention’’, conseille-t-il aux acteurs politiques.
Dans « On refait le monde », l’ancien député souligne que le dialogue est la solution pour éviter à la Guinée de basculer dans une nouvelle impasse.
‘’Les guinéens ont besoin d’un consensus. C’est pourquoi, j’invite les uns et les autres à accepter de s’asseoir autour de la table des négociations pour discuter. On doit faire passer le dialogue avant toute chose’’, recommande-t-il.
Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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