L’inquiétude grandit de plus en plus après l’enlèvement de deux responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) par des hommes en uniforme. Au sein du Conseil national de la transition (CNT), des voix s’élèvent pour demander au pouvoir la libération des activistes Foniké Mengué et Billo Bah. C’est le cas notamment du conseiller Mamadou Fadia Baldé.
Dans une sortie médiatique, le procureur général de la Cour d’appel de Conakry a laissé entrendre qu’aucun ‘’organe d’enquête n’a procédé à aucune interpellation ou arrestation de qui que ce soit, mieux aucun établissement pénitentiaire du pays ne détient ces personnes faisant l’objet d’enlèvement’’.
Préoccupé par cette situation, Mamadou Fadia Baldé s’interroge sur le lieu de détention de ces deux activistes de la société civile opposés à la gestion actuelle de la transition par le CNRD.
‘’Où peut-on les détenir en dehors des établissements pénitentiaires placés sous le contrôle de la justice ? aurait-on des lieux de détention sous le contrôle d’un individu ou d’un groupe d’individus ? Et pour quelle fin ? Nos compatriotes ne subissent-ils pas des tortures dans les lieux où ils sont détenus en ce moment et en dehors de toute procédure légale ? Nos compatriotes sont-ils vivants en ce moment ?’’, s’interroge-t-il.
Il assure que la justice, à travers son communiqué, ‘’vient d’exprimer clairement que les personnes enlevées ne sont pas mises à la disposition de la justice et dégage toute responsabilité la concernant pour tout ce qu’arriverait à ces personnes kidnappées’’.
Au regard de la situation, ce membre du CNT estime que la sécurité des guinéens devient de plus en plus compromise surtout, dit-il, , après ‘’la mort d’un général de l’armée dans des conditions confuses et bouleversantes il y a quelques semaines’’.
‘’A cette allure, la sécurité du guinéen reste plus que jamais menacée par un Etat violent et répressif’’, martèle-t-il, indiquant aux guinéens que ‘’si nous ne prenons pas garde, la machine finira par nous broyer un à un jusqu’au dernier guinéen’’.
Il rappelle que ‘’quand un peuple n’est pas exigeant vis-à-vis de ses dirigeants, il devient tout simplement vulnérable. Il n’y a pas de dirigeants forts, mais un peuple faible. Il n’existe pas de mauvais dirigeants, mais un mauvais peuple. Que chacun sache, que le dictateur tire sa force dans notre division’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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