[dropcap]A[/dropcap] l’issue du sommet tenu dimanche 9 janvier à Accra, la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a durci le ton contre la junte malienne. Le Mali a fait l’objet de sanctions notamment la fermeture des frontières entre les autres pays de la sous-région et la suspension de toutes les transactions commerciales.
L’ancien ministre de la Justice malienne, Mamadou Ismaïla Konaté, assure que la junte s’est attirée la foudre de la CEDEAO en annonçant un chronogramme de 5 ans pour la transition en cours.
‘’Il y a des gens qui sont visiblement mal à l’aise par rapport à ces sanctions-là et d’autres qui peuvent avoir quelques raisons de se réjouir. Mais pour toutes les personnes qui ont le souci du Mali et des difficultés que cela peut créer aujourd’hui, il y a raison de s’inquiéter’’, estime l’ancien ministre d’Ibrahima Boubacar Keita.
Il affirme que les sanctions dont fait l’objet le Mali ne tombent pas du ciel. ‘’Elles ont été prises suite à des comportements qui sont fautifs au regard de la loi. Le Mali a pris des engagements de mener à bien le processus de transition jusqu’au mois de février 2022, mais elle n’a pas été capable de le faire’’, analyse-t-il.
‘’Sur la question d’une transition de 5 ans, c’est totalement incongru qu’un régime anticonstitutionnel se prévaut de prendre 5 ans pour décider de l’avenir du Mali”, fustige l’ancien ministre de la Justice.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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