Violences contre des journalistes à Kaloum : ‘’Une intervention policière peut toujours entrainer de petits bobos’’, selon Ousmane Gaoual


Interpellé jeudi au sujet de la manifestation des journalistes reprimée le lundi 16 octobre dernier à Kaloum, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo estime que l’intervention policière pour disperser les manifestants, ne peut être qualifiée de violente. 

De l’avis du ministre Gaoual Diallo, dans une manifestation, ‘’les armes conventionnelles utilisées pour disperser une foule, ce sont les gaz lacrymogènes’’. Il souligne que ‘’le fait d’utiliser les gaz lacrymogènes pour disperser les gens, ce n’est pas violent, ce n’est pas agressif’’.

‘’S’ils avaient utilisé des armes de guerre, on aurait dit quoi ? Ça aurait été violent, donc agressif. C’est comme si on demandait à un journaliste de ne pas dénoncer des tupitudes dont il est témoin. Ce n’est pas violent que de dire les faits, vous trouvez quelqu’un qui a été corrompu, vous le dénoncez. Cela n’est pas agressif et ce n’est pas de la diffamation. Puisque ce sont des faits. Donc, c’est très important la manière aussi de traiter l’information de ce point de vue là’’, a-t-il réagi.

La deuxième chose, selon lui, ‘’une intervention policière peut toujours entrainer de petits bobos, ça c’est clair. Ce ne sont pas des gens qu’on a attrapés et puis, on s’est mis à les frapper à coups de matraques alors qu’ils étaient isolés. Ce n’est pas ça du tout ».

‘’Ce que vous êtes en train de dénoncer-là, ce n’est pas ce qui s’est passé’’, dit-il à des journalistes, ajoutant que ‘’les gens, même en courant, peuvent tomber et se blesser. Ça arrive. Ce n’est pas pour autant que vous allez dire qu’ils ont été agressés, violentés. Il y en a qui ont des bobos, c’est normal’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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