Face à la montée des menaces sécuritaires, le Togo s’apprête à renforcer son dispositif national de renseignement. Les députés examinent ce vendredi un projet de loi portant sur l’organisation et la coordination des services de renseignements.
Ce texte vise à améliorer la résilience du pays en consolidant la coordination des services spécialisés, désormais placés sous l’autorité directe du président du Conseil.
Il prévoit la nomination d’un délégué aux renseignements, chargé de diriger, impulser et contrôler certains organismes spécifiques. Ce dernier devra veiller à la bonne exécution des instructions, à la coopération entre services, et à la protection des intérêts fondamentaux de la nation, notamment dans la lutte contre le terrorisme.
La loi propose aussi une mutualisation des techniques de renseignement pour améliorer l’efficacité opérationnelle et introduit un double système de contrôle : interne pour la légalité, et externe via le Parlement.
Ce projet prend également en compte les nouvelles menaces liées aux technologies numériques.
Quatre ministres défendent ce texte : Calixte Madjoulba (Sécurité), Guy Mipamb Nahm-Tchougli (Justice), Pacôme Adjourouvi (Droits de l’Homme) et Saad Mohamed Ouro-Sama (Sécurité délégué).